écrire pour fuir

je ne peux m’empêcher d’écrire comme exutoire

racontant ma vie privée, puis ensuite m’en vouloir

me donnant cet air de fille mélancolique

c’est tout c’que j’déteste, c’est pathétique

 

je m’ouvre à des inconnus à travers ces mots

mes poèmes me connaissent mieux que ma propre famille

j’imagine pas leur tête s’ils découvraient tout ce qu’écris

pourquoi ne suis-je pas comme les gens normaux ?

 

pourquoi ai-je ce besoin constant d’écrire ?

comme une addiction, mon moyen de fuir

je réunis toutes mes pensées et problèmes en rédigeant, jusqu’à pas d’heure, des poèmes

 

en pleine nuit me vient l’idée d’un thème

une rime apparaît, si soudaine

alors je ne peux m’empêcher

de sortir mon téléphone et de taper

 

sur ce clavier qui me donne de l’anxiété

tous les mots se mélangent et s’asphyxient

j’écris tellement vite pour calmer ce stress

que mon texte en perd toute délicatesse

il part à la poubelle et rejoint la nuit

 

mon cerveau s’est enfin calmé

il a exposé toutes ses pensées

et peut enfin aller se reposer

merci l’écriture, de m’apaiser.